visuel épilogue

écouter cet épidode

Partager les enseignements d’une aventure qui m’a permis de trouver ma place !

 

Alors que nous franchissons les premiers pas dans la nouvelle année, je saisis cette occasion pour effectuer le bilan des 12 derniers mois.

Si 2020 restera, pour la plupart d’entre nous, synonyme d’une période singulière et déstabilisante dont les conséquences et l’empreinte sont encore inconnues , c’est aussi l’année qui a marqué la réalisation de mon premier projet de podcast ! 

J’ai rédigé cet article afin de partager  les enseignements tirés de cette expérience.

Je suis convaincue qu’au cours de nos vies nous traversons plusieurs transformations, des petites et des plus grandes.

A mon échelle, cette aventure de plusieurs mois, fait partie des métamorphoses importantes, de celles dont on peut dire qu’il y a un avant et un après.

Avant de passer aux lignes suivantes, je  nous souhaite le plein de patience et d’audace pour créer tous les possibles en 2021 !

Un projet de podcast à la rencontre d’entrepreneurs pour réaliser ma transition

Tout d’abord, j’espère que tu as pris plaisir à écouter ou lire les productions qui ont rythmé mon odyssée sur les routes de France et d’Europe pendant plusieurs mois.

De mon côté, tu t’en doutes, celle-ci a été pleine de richesse et d’enseignements.

Et oui, ce moment de mon parcours correspondait à une transition. Je te resitue brièvement la situation. Après 10 ans dans l’accompagnement éducatif et 8 ans au service d’une enseigne familiale de prêt-à-porter, je me sentais prête à explorer de nouveaux horizons pour une destination inconnue. Pour la première fois de ma vie, j’ai consenti à lâcher les différents éléments qui m’avaient sécurisés jusqu’alors.

Autant te dire que les miroirs tendus par l’expérience d’autres entrepreneurs m’ont vraiment permis de cheminer et d’accomplir ma quête !

En entreprenant ce projet il y a environ un an,  je m’embarquais dans la création d’un premier podcast. Mon intention était de partager, à travers une série audio, mes échanges avec les Colanceurs. Ces free lance qui ont choisi l’indépendance et qui se sont réunis autour de Colancing, la communauté dont je suis également membre, crée par Emmanuelle Hommet .

matériel voyage podacst

J’avais envie de découvrir et d’illuminer le parcours de ces entrepreneurs et de comprendre comment ils avaient osé créer leur propre activité.

Voici les différentes interrogations qui se bousculaient dans ma tête :  comment ont-ils intégré la dimension d’entrepreneur à leur identité ? Dans quelles ressources sont-ils allés puisés pour traverser cette expérience et les satisfactions qu’ils en retirent ? Quel équilibre entre la liberté de s’affranchir des règles du salariat et la responsabilité d’être son propre patron ? Comment se sentent-ils face à la communication digitale, reconnue comme incontournable pour être visible et trouver des clients ?

J’ai donc pris mon micro et mon sac à dos pour m’élancer dans cette exploration.

Débutante à 100% dans tous les aspects de ma démarche, mes bagages étaient constitués de ma capacité à mener des entretiens, de mon habitude à me déplacer fréquemment et d’une fascination pour les trajectoires individuelles et ce qu’elles dessinent de plus larges, en termes de transformations de notre société.

Six mots pour synthétiser les enseignements de mes rencontres

Malgré des profils différents en termes d’âge, de sexe, d’activités et de portes d’entrée dans le freelancing, je me suis amusée à choisir 6 mots débutant avec la lettre “C” , comme Colanceurs, pour synthétiser les points communs observés chez les entrepreneurs rencontrés.

 

Curiosité

Elle m’a paru être un des prérequis essentiel afin d’être armé quand on se décide à être indépendant. En effet, c’est elle qui nous pousse à apprendre de nouvelles choses, à s’intéresser à des sujets très différents et à se former en permanence.

citation Emmanuelle Hommet

Confiance

Le troisième élément incontournable pour ceux qui souhaitent concrétiser leur projet.

J’ai remarqué que c’est une alliée un peu complexe, elle est particulièrement subjective et s’enracine dans nos profondeurs intimes. A mon sens, elle peut se décliner sur trois niveaux différents

Le premier :  la confiance en soi, en son projet.  Je suis la base de mon activité si je n’y crois pas, que je redoute de me planter à chaque pas, je n’avance pas et je risque d’attendre indéfiniment avant de m’estimer assez prêt pour démarrer. Personnellement, je fais partie de ceux qui doutent beaucoup, un travail pour objectiver ma jauge de confiance en moi n’est pas du tout superflu !

Le second niveau c’est la confiance qu’on accorde à l’autre.  Je pense à un coach ou un mentor, qu’importe l’étiquette, quelqu’un sur qui on choisit de s’appuyer pour évoluer.

Ce niveau se complète avec la confiance à accorder aux autres. Ceux rencontrés au sein de collectifs, réseaux ou communautés avec qui on va partager ses problématiques, réussites et échecs.

C’est une des solutions  retenues par mes invités pour lutter contre la sensation d’isolement provoquée par le statut d’indépendant. C’est grâce à cette inscription dans une identité collective que les entrepreneurs rencontrés ont pu développer un sentiment d’appartenance et se sentir soutenu.

J’ai pu le constater en m’inscrivant dans diverses communautés répondant à mes intérêts actuels autour de l’entreprenariat, du podcast et des lieux de vie alternatifs du type “écolieu”.

Au troisième niveau, on trouve l’idée de faire confiance à la vie avec cette conviction qu’elle nous propose les situations dont on a besoin pour progresser et constituer ainsi ce précieux trésor qu’est l’expérience.

Courage

Un autre pré-requis dont les autres découlent et sans lequel entreprendre resterait abstrait.

Ce mot illustre l’énergie nécessaire pour aller vers l’inconnu, pour s’affranchir de certains codes ou moules majoritaires, pour accepter ce qui nous rend unique, différent et de parvenir à en faire une force.

Le courage de dépasser sa zone de confort et certaines de ses croyances, d’affronter ses peurs, de demander de l’aide.

Le courage de s’autoriser à réussir et de considérer les échecs comme une opportunité d’apprendre.

C’est sur lui que je m’appuie aujourd’hui pour me sentir légitime de proposer des contenus circulant des oreilles au micro en passant par le cœur. Le cœur ? C’est justement un des autres mots que j’ai choisis.

 

citation Marjolaine

Coeur

J’ai choisi ce terme pour désigner la passion, les intérêts forts, les valeurs qui sont le moteur de notre activité.

Je l’associe à l’amour du travail bien fait, presqu’artisanal que j’ai perçu chez tous mes invités.

Il décrit aussi la relation fusionnelle que l’on noue avec sa microentreprise et la générosité  d’offrir des contenus et de la valeur.

 

doigts qui se rencontrent

Les deux derniers mots sont des verbes.

Co-construire

Être indépendant c’est être un peu un électron libre et, comme évoqué précédemment, la solitude est souvent ressentie comme très  pesante.

Une manière d’équilibrer cette situation est de participer activement à la vie de groupes, communautés ou collectif.

Avancer ensemble, expérimenter la co-élaboration permet véritablement de grandir !

Comme je l’ai vécu en participant à la fondation d’un collectif de podcasteuses sur Instagram, nommé “les Revelleuses”, une des expériences importantes au cours de ma transition personnelle.

Conjuguer

Le sixième et dernier élément que tous mes invités ont du s’approprier car le choix de l’indépendance provoque quelques mises en tension. J’ai envie d’insister notamment sur celles-ci :

– Savoir équilibrer le temps et l’énergie investis sur la sphère professionnelle et la sphère personnelle, les frontières sont poreuses et il n’est pas évident de ne pas s’identifier fortement avec son projet.

– Trouver le bon dosage entre l’exigence et la bienveillance vis à vis de soi.

– Gérer l’instabilité de ses revenus et travailler sur le sentiment d’insécurité financière.

– Jongler entre son cœur de métier et les compétences périphériques que l’on doit acquérir pour vivre de son activité.

Oui un sacré apprentissage que d’être acrobate !

Deux réflexions d’ordre plus général sur l’entrepreunariat

Ma première réflexion  

Les parcours de mes invités montrent comment les rapports au travail, à la carrière et au diplôme évoluent et sont bousculés par le statut d’indépendant.

On peut remarquer que les modalités professionnelles, d’abord spécifiques au freelancing, sont entrain de colorer les sphères du salariat. On va également y retrouver l’aspiration à mettre du sens et de soi dans son activité professionnelle, le souhait de s’affranchir de certaines contraintes d’horaires et de  lieux de travail et le besoin de bénéficier d’une certaine marge de manœuvre  en termes d’autonomie et d’initiative,…

visage numérique

visage numérique 104

J’ai observé que ce statut de free lance peut à la fois fasciner et inquiéter ceux qui n’en font pas partie.

Bien qu’il soit parfois générateur de peur chez les autres, sans doute parce que la réalité des indépendants est multiple et est encore méconnue, ce statut tente à se structurer.

En effet, on peut voir fleurir des centaines de communautés regroupant des free lance, un syndicat pour défendre les droits des indépendants, des formations à l’entrepreunariat  dans le public ou le privé.  Les tiers-lieux et autres espaces de coworking, point de rencontre et d’échanges, se multiplient également.

Sans doute peut-on interpréter tout ceci comme le signe que les dynamiques propres au freelancing occupent une place de plus en plus importante au sein de notre société.

Ma seconde réflexion : entreprendre me semble plus large que d’entreprendre son propre business

Étymologiquement, le mot entrepreneur date du 16ième siècle et contient les notions de risque, d’aventure et l’idée de saisir des opportunités.

Les personnes que j’ai rencontrées répondent à cet état d’esprit mais beaucoup d’autres aussi, sans être forcément labellisées entrepreneurs.

Je pense à ceux qui décident d’entreprendre un projet personnel comme : cultiver son jardin, son couple, sa famille, devenir responsable de sa santé ou encore à ceux qui savent se montrer créatif et entreprenant au sein de leur mission qu’ils soient fonctionnaires ou salariés.

Et bien-sûr, j’ai envie d’évoquer tous ceux qui réalisent un podcast

Me concernant, le podcast a été le support audible d’une étape de ma propre trajectoire et j’aimerai lui rendre ici hommage.

Ce format et cet écosystème m’enthousiasment énormément par la vitalité et la créativité qu’il autorise. Il redéfinit des codes et des espaces d’expression.

Mais j’ai dû affiner mon rapport à cet engouement que je vis parfois comme une drogue.

En effet, j’ai pensé à des dizaines de thématiques que j’aurai voulu développer à travers ce format.  J’ai rêvé à des séries de fiction, d’interview d’experts, de portraits de tel ou tel professionnel… Néanmoins, j’essaye de garder les pieds sur terre en recherchant d’abord une monétisation possible des contenus que je souhaite proposer.

 

micro  et jeu de quilles

3,2,1 : je me lance !

Même si aujourd’hui rien n’est acquis, les expériences de mes invités m’ont évidemment inspirée jusqu’à me projeter dans la création d’une activité qui fait sens pour moi.

Cette activité consiste à produire des contenus audios et écrits autour des parcours de vie.

C’est un vaste sujet et il a la particularité d’être partagé par chacun d’entre nous. En effet, quelque soit notre place, nos possessions, réalisations et réputations,  nous possédons tous un parcours de vie et celui-ci nous dépasse. Notre trajectoire peut avoir des impacts au-delà de notre personne.

Deux  thématiques m’interpellent plus particulièrement :

La première, ce sont les parcours de transition de ceux qui souhaitent vivre différemment, ce qu’ils mettent en place pour aboutir à ces changements, le sens qu’ils donnent à leur déviation

La seconde, ce sont les liens entre des trajectoires et territoires : comment des gens et des territoires se réinventent ?

Je m’intéresse plutôt aux territoires ruraux parce que les centres urbains bénéficient déjà d’une grande visibilité et que la vie à la campagne revient un peu sur le devant de la scène, sans doute en raison du contexte de crise sanitaire et écologique tout en drainant encore beaucoup de stéréotypes, de folklore.

Je crois en l’idée que la ruralité peut-être synonyme de terre de solidarité et de vivre autrement. Elle  reflète également une curiosité personnelle vis à vis des écolieux et ces expériences de vie alternatives que j’explore actuellement.

Pour diffuser et partager cela, je choisis le format audio, tout droit tiré du podcast tant pour le lien émotionnel, le rapport intime tissé avec la voix que pour son usage pédagogique.  Je l’accompagne du format écrit que j’apprécie également et je trouve les deux très complémentaires.

Un virage vers une vie qui me ressemble

Désormais, je m’autorise à ne pas me laisser définir par une seule case et je butine à la fois dans le journalisme, la rédaction de contenu, le storytelling, la biographie, le podcasting en m’appuyant sur des compétences et intérêts anciens ou plus récents.

Je suis très heureuse d’avoir réussi à rassembler les propres pièces de mon puzzle !

Bien-sûr, ma métamorphose ne se fait pas en un claquement de doigt et s’apparente à un long processus qui demande une certaine patience.

Cela n’altère pas la joie de pouvoir me dédier à toutes ces activités, les rencontres qu’elles occasionnent et le rôle qu’elles me permettent de jouer. Celui de recueillir et diffuser des récits qui nous permettent de mieux comprendre aujourd’hui et d’inventer demain.

Pour découvrir mes projets ou échanger avec moi  : RDV sur la toile, sur mon site internet Vis à vie project.

Je suis également présente sur les réseaux sociaux :  Facebook, Linkdin et Instagram.

En attendant, prends soin de toi et des ondes sonores que tu mets entre tes oreilles !

 

logo visavie project et portrait

Si tu veux aller plus loin dans les thématiques que j’évoque :

1. Autour du freelancing et des mutations du monde professionnel, je te partage trois références.

 

Le numéro hors-série du média des transitions Socialter sur les free lances.

Les passionnantes explorations de l’infatigable Samuel Durand avec son projet Futur of work.

Le travail de recherche et de réflexion de Laetitia Vitaud sur le monde du travail, ses luttes, ses crises et ses évolutions.

2. Une porte d’entrée sur la richesse des parcours de vie  à partir de l’approche narrative avec l’ouvrage d’Alice Morgan.

3. Autour des trajectoires individuelles et des changements de vie :

 

Je ne peux pas citer la quantité de ressources sur ce thème tellement elles sont nombreuses et diverses.

Tu découvriras d’innombrables podcasts indépendants dédiés à ce thème.

Je retiendrai Les Déviations, un média indépendant en ligne, qui propose une impressionnante bibliothèque sonore et visuelle en la matière !

Concernant la vie en éco-lieu et les expériences de vie alternative, je te recommanderai le podcast “la voix des oasis” d’Alexandre Sattler.

Partagez sur vos réseaux sociaux