Depuis le printemps 2020, tout rapport avec la déstabilisante période du premier confinement est fortuit wink, j’avais envie d’en savoir plus sur les écolieux et autres lieux de vie alternatifs, dont un bon nombre sont affiliés aux réseaux des oasis.

Je présente d’ailleurs ce qui se cache derrière le concept des éco-lieux dans cet article d’introduction.

Pendant l’été, je me suis donnée l’occasion de découvrir différents lieux histoire de valider mon intérêt pour ce type de projet et de commencer à me faire une idée plus concrète.

Immersion au sein de l’oasis de Lentouriel !  

 

Avec cinq autres curieux, nous avons intégré, au mois de juillet, un chantier participatif organisé par Jacques et Elisa les fondateurs et habitants de cet éco-lieu, aux environs de Saint-Affrique, dans le Sud-Aveyron.

Une semaine de vie semi-collective avec comme réalisation commune la mise en œuvre de la phyto-épuration des eaux grises de la vibrante bâtisse qui nous accueille. 

Il s’agit donc d’assainir les eaux peu polluées de la maison qui sont évacuées par les douches, éviers et machine à laver. Un ensemble d’activités pour lesquelles ne sont utilisés que des produits écologiquement compatibles. 

Cet assainissement se fait en utilisant les propriétés naturelles et purifiantes de certaines plantes et végétaux. Les eaux, drainées vers ces plantes pourront être ainsi régénérées et  arroser d’autres plantations installées aux alentours.

Les ingrédients de notre séjour :

 

Une bonne dose de permaculture appliquée au quotidien, des pelles et des pioches, un couple et une résidente permanents en recherche d’autres habitants afin de monter une SCI, le domaine magnifique dominant les vallons environnants de l’Aveyron, un côté scout et de conviviales tablées bien garnies pour mieux se rencontrer et partager les uns avec les autres…

J’ai parlé de cinq curieux qui participaient au même chantier que moi, j’aurai finalement rencontré quinze personnes pendant la semaine : visiteurs de passage, amis des lieux…

Je ne ferai pas ici la litanie de leurs prénoms mais les moments partagés avec chacun, en groupe ou en plus petit comité, sont maintenant gravés.

Sans oublier les fondateurs de cet éco-lieu : Jacques et Elisa, véritable pionniers des Oasis qui occupent les lieux depuis presque vingt ans. Ils ont eu la gentillesse d’accepter de s’exprimer dans mon micro et nos échanges peuvent s’écouter au début de l’article !

A l’heure du départ, j’étais enchantée de vivre ces moments entre humains et de ces apprentissages autour de la permaculture. 

Peut-être les prémices d’une nouvelle aventure pour certains d’entre nous.

« I hope we will meet again, I don’t know where I don’t know when »

 

Mes réflexions suite à cette première expérience d’immersion

 

Éco-lieu = égo lieu ?

Le vivre ensemble au sein d’un espace partagé est une expérience passionnante et exigeante…

Une formidable opportunité de travailler sur soi et son rapport aux autres.

L’idée n’est pas d’éviter les conflits ou les désaccords, inévitables, mais de trouver les manières les plus justes de communiquer et de parvenir aux compromis les plus acceptables pour soi, les autres, le groupe.

Il s’agit de grandir et s’enrichir individuellement et collectivement sur plusieurs plans.

La condition c’est d’être déjà en chemin, d’être prêt à travailler sur son ego.

Éco-lieu = écosystème avec interdépendance de chaque partie

Tout est lié et la notion de permaculture ne s’applique pas qu’au monde végétal, elle traverse tous les aspects de la vie.

Le défi est de rechercher les outils, les modalités les + adaptés qui garantissent l’harmonie et le respect du vivant, de l’environnement et des personnes.

Gérer les déchets, cultiver, cuisiner, proposer des ateliers, se mettre d’accord pour prendre des décisions…

Rien n’échappe à l’idée des conséquences, des impacts qu’une activité a sur l’ensemble.

Une sacrée prise de conscience et de responsabilité.

Éco-lieu = avoir des économies ?

À quelques exceptions près, quel que soit le montage juridique choisi, il est difficile de ne pas sentir le poids et l’obstacle de l’aspect financier.

Résider de façon permanente au sein d’un eco-lieu nécessite soit d’acheter, soit de louer un morceau du tout et de pouvoir générer un revenu, de préférence depuis ce lieu ou aux alentours.

Souvent cela demande de créer son activité, des projets, d’inventer la façon dont on peut assouvir ses besoins essentiels.

 

 

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